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  • LE REFUS D’APPATS A LA SAUCE POSITIVE

    Quoi de plus ancré dans le monde de l’interdit, de la sanction, du « je t’ai dit NON ! » que le refus d’appâts ? Apprendre à son chien à ne pas manger tout ce qui traine par terre, lui interdire d’y toucher, difficile d’imaginer ce type d’apprentissage à la sauce « positive ». Et pourtant !

    Tout a commencé avec une citrouille – qui ne s’est jamais transformée en carrosse de Cendrillon mais qui est devenue mon pire cauchemar – . Imaginez plutôt un bearded collie, chien aux poils très longs de son état et à la collerette d’une blancheur immaculée. Placez sur son chemin, au détour d’une promenade, une vieille citrouille éventrée aussi dégoutante pour un humain que tentante pour un chien. Vous obtenez un cauchemar d’Halloween : un chien orange et tout collant beurk ! Et pourtant je peux vous assurer que je l’ai rappelé, que je lui ai dit « NON, PAS TOUCHER » fermement plusieurs fois. Rien à faire ! Ce petit chien si obéissant habituellement et qui maitrisait le refus d’appât au club comme un bon élève modèle venait de succomber aux affres de la citrouille. Mister Hide inside.

    Dans sa tête, l’équation était simple et le plan enfantin. Il s’agissait d’être le plus rapide possible pour voler le mets et l’avaler tout rond avant que j’arrive sur lui. Certes, il devait subir une belle engueulade pour cette rébellion, mais au moins il avait l’estomac plein de cet interdit si délicieux. Je ne vous raconte pas les frayeurs qu’il m’a d’ailleurs fait en avalant tout rond des os débusqués dans un fossé.

    Je lui avais peut-être appris que c’était interdit… mais en fin de compte je lui avais surtout appris que ce qui était interdit c’était d’être un mauvais voleur. S’il était digne d’Arsène Lupin dans l’habileté à se sauver et aussi rapide qu’Usain Bolt, il avait tout gagné. Grumpf.

    C’est à cette époque que j’ai découvert le site « Click Bonbon » et Diane Chrétien. Peu de gens connaissent sans doute cette grande dame, mais elle fut pour moi un vrai soulagement. Enfin j’avais des ressources sur les méthodes positives émergentes et le clicker training autrement que dans la langue de Shakespeare. L’une des premières ressources sur le sujet sur le net en français, merci à elle ! Dans sa malle au trésor, un jeu allait tout changer dans mon angle d’approche du refus d’appâts, le jeu du « laisse-ça » avec lequel je continue d’ailleurs à éduquer mes chiots au refus d’appâts.

     

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  • Travailler avec plusieurs chiens : gérer la frustration

     

    La plupart des gens qui font un sport canin ou simplement de l’éducation en cours collectif se sont heurtés au problème du chien qui s’excite quand les autres travaillent.

    Eh bien quand on a deux chiens ou plus, c’est un peu ça, mais tous les jours (au début, tout du moins...) !

    Si vous avez du mal à concentrer votre chien au bord d'un terrain d'agility, ou que vous n'arrivez pas à jouer au frisbee avec Peluche sans que Pompon ne se surexcite, cet article est fait pour vous  (Peluche et Ponpom, pas de super noms de chiens excités. Allez, on va dire Fire et Ice !)

    Tout le monde le sait (ou si vous ne le savez pas, sachez-le) avoir deux chiens, c’est plus compliqué à gérer que d’avoir deux fois un chien. Surtout, bien sûr, parce que les chiens se « donnent des idées » et s’entraînent dans des comportements qu’ils n’auraient peut-être pas eus s’ils étaient seuls, comme fouiller dans la poubelle (le moins timide déclenche souvent le plus timide), faire la bringue à la maison en l’absence du maître, aboyer…

    C’est déjà compliqué à gérer dans la vie quotidienne, mais quand on essaye de faire travailler les chiens ensemble ou séparément, ça monte encore d’un cran (que ce soit à la maison, simplement pour leur demander de rester sage quand quelqu’un arrive ou de s’asseoir avant la gamelle, ou lorsqu’on pratique un sport canin et que l’on veut entraîner les chiens à tour de rôle.)

    Avant même de songer à travailler les deux chiens simultanément (ou avant de vouloir espérer maîtriser son chien au bord d’un terrain d’agility) il y a quelques pré-requis :

    • Les chiens doivent être capables de rester à leur place. Ils doivent si possible avoir une notion de "place" très ancrée. Et si ce n'est pas le cas, car ils viennent de débarquer ou qu'on n'a pas encore pu le travailler à fond, ils doivent au moins avoir commencé l’apprentissage et pouvoir y rester facilement hors stimulation, à distance du maître.  Les « crate games » sont un excellent exercice de base (voir cette vidéo des "crates games" tournée il y a quelques années)
    • Les chiens doivent avoir commencé un travail sur les auto-contrôles (entre autres, ne pas se jeter sur la nourriture ou sur un jouet sans autorisation, savoir attendre à la porte sans se précipiter pour sortir, etc.)
    • Les chiens doivent avoir appris à « partager les ressources » et à respecter les jouet et la nourriture de l’autre (par exemple, en mettant les deux chiens assis en face de vous et en les récompensant alternativement, sans qu’ils se jettent sur la friandise du voisin).

    La première étape est donc d’apprendre au chien à choisir sa place (tapis, caisse ouverte, panier etc) comme emplacement par défaut. Ca sera sa « station d’attente », comme un aspirateur robot qui va se ranger à sa station après son travail (ok, comparaison pourrie, mais évocatrice quand même…)

    Pour commencer le travail à plusieurs chiens, je vais éviter de sortir les jouets ou de courir, car ça serait trop d’excitation pour le chien qui attend. Un travail au clicker calme à la maison est un bon commencement. Bien sûr, c'est difficile à faire en club. C'est pourquoi si vous avez le problème avec un chien qui se surexcite, il faudra reprendre les apprentissage du début, en dehors du club.

    Une fois que le chien a compris que sa place était « the place to be » par défaut, on peut commencer à travailler. On aura pris soin de sécuriser la situation dans un premier temps en attachant le chien « passif », afin qu’il ne puisse pas se récompenser en allant se balader pendant qu’on travaille.

    N’oublions pas de mettre des codes de travail : « Bidule, à ta place » ou « Bidule, dans ta caisse » veut dire que le travail va consister à patienter dans sa caisse sans en sortir (mais ça reste un vrai travail qui sera récompensé) et « Machin, c’est fini » ou « Machin, viens » (ça serait trop cool d’appeler son chien Machin !) veut dire qu’il peut sortir de sa caisse et va être en interaction avec vous. Pensez bien à citer le nom du chien afin que chacun sache ce qu’on attend de lui.

    Début du travail : une récompense pour le chien actif (qui travaille avec nous) suivie immédiatement d’une récompense pour le chien passif (qui attend). Puis deux pour le chien actif, une pour le passif. Trois pour l’actif, une pour le passif. Et on change les rôles. Le chien qui attend vient travailler, celui qui travaillait retourne à sa place.

    Petit à petit, on évoluera jusqu’à faire en sorte que le chien passif ait des récompenses aléatoires pendant que l’autre chien travaille. Ne poussez pas le bouchon trop loin dans un premier temps, et échangez les rôles rapidement afin d’éviter la frustration. Surtout si aucun des chiens n’a l’habitude de ce genre d’entraînement. 10 à 30 secondes chacun est largement suffisant dans un premier temps.

    Voici une vidéo d’illustration de ce travail (j’ai sauté quelques étapes, pour les besoins du montage). Vous comprenez, en me voyant jeter une croquette au chien qui attend, qu’il est important d’avoir travaillé les auto-contrôles avant, afin que le chien qui travaille ne se jette pas sur la croquette qui ne lui est pas destinée.

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  • Et si on parlait relation avant d’éducation?

    Avant toute chose, avant de parler d’éducation, parlons relation: construire une relation, des liens affectifs est nécessaire..apprendre au chien à obéir, à écouter…peut on réellement l’apprendre? Ou cela se fait il naturellement quand une relation est bonne, bien instaurée?

    D’ailleurs doit on garder ce terme obéir? Quand deux êtres entrent en relation, que la communication est bonne, que chacun apprend à se connaître, le chien ou l’humain fait les choses sans se poser de question, sans forcément répondre à une demande.

    Oui nous apprenons à nos chiens à vivre dans nos sociétés humaines même si d’eux mêmes ils apprennent..ils sont bien meilleurs observateurs que nous..leur apprend on réellement? leur demande t on plutôt? leur faisons nous comprendre? répondent ils d’eux mêmes?..

    Bref..au final avant toute chose passons du temps à CONSTRUIRE cette relation…sans trop se poser de questions…avec juste des bases de connaissances sur ce qu’est un chien, et ensuite à vous de nous dire qui est CE chien avec lequel vous vivez..car au final qui d’autre que vous est mieux placé pour le connaître? et qui d’autre que lui est il mieux placé pour vous connaître et nous dire qui vous êtes?

  • Les chiens auraient les mêmes émotions et sensibilités qu’un enfant

    En tant qu’amoureux des animaux et des chiens, nous sommes certains que le meilleur ami de l’homme est doté de sensibilité et d’émotions. Cela ne fait aucun doute. Mais alors que que le chien est encore considéré comme un bien matériel en France et dans beaucoup de pays, un chercheur est en train de prouver, grâce à l’imagerie par résonance magnétique (IRM), que les chiens ont le même degré de sensibilité et d’émotion que nous les humains au stade de l’enfance.

    Gregory Berns, professeur en neuro-économie à l’Université de Emory à Atlanta (États-Unis), s’est lancé le défi de comprendre et analyser les émotions du chien à travers l’analyse de son cerveau, aidé d’un scanner. Grâce à ses collègues et son ami et éducateur canin Mark Spivak, l’expérience a pu aboutir au bout de deux ans.

    Le chercheur a analysé le cerveau des chiens grâce à l’imagerie par résonance magnétique, l’IRM, pour comprendre les réactions de nos chiens face à certains stimulis. Comme les chiens ne parlent pas, il était difficile de mesurer leurs émotions scientifiquement, en tout cas jusqu’à cette incroyable expérience.

    C’est donc avec sa chienne nommée Callie, un croisé terrier, que débute l’expérience que le chercheur détail au New York Times. Gregory Berns a entraîné sa chienne à entrer dans un scanner pendant plusieurs semaines avec son ami éducateur canin. L’ergonomie du scanner a été pensée et réalisée pour accueillir des chiens.

    À base de méthodes douces, l’expérience s’est voulue respectueuse du chien, sans sédatifs ni contraintes. Le chercheur a même fait signer un document ressemblant à celui donné aux parents lorsque des enfants entrent dans un scanner.

    En somme, si le chien ne se sentait pas bien parce qu’il présentait des signes d’agitation ou de peur, son maître pouvait à tout moment arrêter l’expérience. Rappelons qu’il n’y a pas eu d’anesthésie, le but étant d’observer un cerveau en total éveil.

    L’expérience, qui a réuni douze chiens, permet au chercheur d’avancer que nos amis canidés pourraient avoir le même degré de sensibilité et d’émotions que nous les humains, au stade de l’enfance. Quand on se souvient du nombre d’émotions qui nous ont traversé étant enfant, il est tout de même formidable de reconnaître scientifiquement cette capacité chez le chien. En effet, grâce notamment à deux signaux de la main envoyés au chien durant l’expérience, il a été déterminé qu’une zone commune du cerveau chez les humains et les chiens était stimulée. Le chercheur explique :

    Beaucoup de choses similaires qui activent le noyau codé chez l’humain, associées à des émotions positives, activent également le noyau codé du chien. Cette capacité nous oblige à repenser la façon dont nous traitons les chiens. Les chiens sont aussi des personnes.

    Cette zone, appelée noyau caudé, nous permet de réagir avec grande émotion à l’amour, la nourriture ou encore l’argent. Chez le chien, cette zone déclenche des émotions similaires qui sont liées à l’amour ou encore à l’attachement. En observant cette zone du cerveau, les chiens réagissent par exemple à l’odeur humaine qui les stimule à nous faire la fête lors de notre retour, alors que nous sommes parti seulement un court instant, ou encore à l’odeur de la nourriture.

    C’est donc une formidable découverte scientifique qui vient appuyer l’expertise de l’observation comportementale des animaux en général puisque cette zone du cerveau est commune à beaucoup d’autres animaux. Elle prouve donc que nos chiens sont bel et bien dotés d’émotions, d’amour, d’attachement ou encore d’une sensiblité similaire à celle d’un enfant. De quoi prouver aux plus septiques la véritable place que doivent occuper nos chiens dans la société : des êtres vivants dotés de sensibilité et non des biens matériels comme les considère la loi, ce qui entraîne des dérives comme les chiens de laboratoire ou encore les usines à chiots.

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  • Quelques conseils pour apaiser un chien anxieux

    Nos compagnons à quatre pattes peuvent être anxieux, pour diverses raisons. Pour certains, c’est leur tempérament, pour d’autres, il s’agit de la marque de traumatismes passés. Quoi qu’il en soit, la peur reste un sentiment naturel face au danger. Elle peut se manifester à tout moment. Comment pouvons-nous réagir face à ces comportements ? Comment aider son chien à reprendre confiance et surmonter ses peurs ?

    Apaiser par le touché

    apaiser par le touché
    Si votre chien est inquiet, entourez-le d’amour.

    Lorsqu’un chien est effrayé, la perception de son propre corps est brouillée, impossible pour lui de se concentrer ; son attention est focalisée sur le danger qu’il croit devoir éviter. Pour lui faire retrouver une sensation de calme et d’apaisement il faut donc lui faire reprendre conscience de son corps.

    Pour cela, quoi de plus efficace que quelques massages doux et bienveillants envers votre chien tremblant ? A travers caresses et massages, le chien va renouer avec ses sensations, et se recentrer.

    Rien de sert de crier, de s’énerver ou même de donner des ordres… un chien inquiet n’y sera pas réceptif. Bien au contraire, cela risque d’aggraver la situation. Restez calme, bienveillant et rassurant.

    Nous n’y pensons pas forcément, mais les massages sont un très bon moyen pour apaiser un chien anxieux. Le résultat est parfois immédiat. Attention cependant à ne les tenter que sur votre propre chien. En effet, l’animal doit avoir confiance en vous ; sinon, il peut se sentir menacé.

    Nous savons tous à quel point les animaux de compagnie aiment les caresses. Pourtant, nous n’avons jamais eu à apprendre comment en donner. Nous le faisons intuitivement, tant cela nous paraît simple et évident.

    Il s’agit en fait de micro-massages, que nous réalisons sans même nous en rendre compte. Les caresses renforcent le lien entre le maître et son chien et créent un climat de confiance. Le touché est contenant. Il permet de sécuriser l’animal, tout en lui faisant reprendre contact avec son corps. N’hésitez pas à en réaliser dès que votre chien manifeste des signes de peur comme : des tremblements, la queue entre les pattes, les oreilles basses, etc.

    Parfois, rien que le fait de poser les mains sur son corps peut suffire à lui redonner confiance. Lorsque votre animal refuse de bouger, par exemple, il est recommandé de le pousser avec le plat de la main, plutôt que de le tirer par le collier. Le plus souvent le chien suivra l’impulsion. Il aura davantage l’impression d’être à l’initiative de l’action.

    L’angoisse et le corps

    Le stress laisse vite sa marque sur le corps. Il va se localiser principalement dans certaines zones, comme, par exemple, le cou, qui va se raidir avec l’angoisse. Il est bon de garder cela à l’esprit, afin de ne pas solliciter davantage cette zone sensible aux tensions.

    C’est pourquoi promener son chien avec un collier est déconseillé si votre chien a tendance à être anxieux et à tirer sur sa laisse. En effet, les à-coups risquent de créer du stress qui viendra se loger directement dans le cou de l’animal. Tirer sur cette partie du corps ne fera qu’accentuer son sentiment d’insécurité.

    Il est préférable d’utiliser un harnais, qui va contenir le chien. En effet, celui-ci utilise plusieurs points de pression, et non un seul, comme le collier.

    D’un point de vue médical, le port du collier risque aussi de causer des problèmes desanté sur les jeunes chiens qui n’ont pas fini leur croissance. Il peut fragiliser la colonne vertébrale et entraîner un déséquilibre chez l’animal, surtout chez les chiens de grandes tailles.

    Les massages

    Il est conseillé de masser le chien avec le plat de la main, en épousant le corps de l’animal. Vous pouvez effectuer de petits cercles sur le pelage. Ces mouvements circulaires ont un effet apaisant et régénérant ; ils stimulent le système immunitaire.

    Des zones spécifiques peuvent être massées pour apaiser votre chien. Les plus importantes sont le ventre et les oreilles.

    Pour le ventre, posez votre main bien à plat, comme décrit plus haut. Pour les oreilles, massez doucement avec les doigts, dans le sens du poil. N’hésitez pas à toucher tout le corps de votre chien pour voir à quel endroit il aime être câliné, et insistez sur ces zones.

    Linda Tellington-Jones décrit dans son livre La méthode Tellington TTouch la technique du «bandage », afin d’améliorer la perception que le chien a de son corps et de le rendre plus confiant. Elle insiste ici sur la zone du ventre pour apaiser l’animal en l’entourant avec une bande de tissu souple.

    Il donne de très bon résultats avec les chiens qui ont peur des bruits, comme le tonnerre ou les feux d’artifice, ou ceux qui paniquent en voiture.

    Les instructions sont les suivantes :

    Prenez la bande par le milieu et croisez les deux cotés sur le dos, à hauteur des épaules. Passez les bandes sous l’abdomen et recroisez-les. Remontez les bandes sur le dos et fixez les deux extrémités avec une épingle de nourrice. Vous pouvez déplacer la partie inférieure du bandage plus vers l’avant (pour les mâles par exemple) ou vers l’arrière.

    méthode Tellington TTouch technique du bandage

    Vous voilà à présent prêt à faire face aux peurs de votre chien. Avec le temps, vous prendrez confiance et saurez instinctivement quelle partie du corps caresser pour apaiser votre compagnon à quatre pattes. Vous n’avez besoin que de vos deux mains et de votre intuition aiguisée pour l’aider à reprendre confiance en ses capacités.

    N’oubliez pas que chaque chien est unique : certain aimeront être massé à un endroit, tandis que d’autres non. Laissez-le vous guider, il sera vous faire comprendre ce qui est bon pour lui. Rappelez-vous que personne ne nous a jamais appris à caresser nos animaux.

    article d'origine : http://www.guide-du-chien.com/quelques-conseils-apaiser-chien-anxieux/

  • Les chiens sont capables de percevoir nos émotions

    Pour la première fois, une étude vient de démontrer que les chiens savent reconnaître la joie et la colère chez les humains. Une capacité cognitive que l'on croyait jusque-là réservée aux primates.

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  • L'hypervigilance chez le chien

    L’hypervigilance est un état avancé de sensibilité lié à la génétique du chien ou à un traumatisme qu'il aura subi. Cet état est accompagné de comportements exagérés dont le but est de détecter les menaces.

    Ces comportements peuvent être:

    1. Lever ou tourner la tête au moindre son;

    2. Surveillance du territoire intérieur et extérieur (aller d'une fenêtre à l'autre, d'une porte à l'autre, d'un bout à l'autre du terrain);

    3. Jappement, le pleurnichage ou le grognement au moindre bruit ou mouvement;

    4. État de surexcitation constant (le mouvement du chevreuil) dans un nouvel environnement.

    Certaines races sont hypervigilantes de par leur génétique: SURTOUT LES CHIENS DE TRAVAIL, comme par exemple le border collie, le berger australien, le berger allemand, le berger shetland, le berger picard, le malinois etc.

    L'hypervigilance en soit n'est pas un problème de comportement si elle est demandée dans un cadre de travail. Mais un chien non actif et non utilisé pour le travail pourrait transformer cette facette de son tempérament en un véritable problème dans la vie de tous les jours. De là, l'importance de bien choisir la race de son compagnon canin, une race adapté à son style de vie.

    L’hypervigilance non génétique peut être également accompagnée d'une augmentation de l'anxiété qui peut causer d'autres problèmes de comportement (jappement excessif, agressivité, hyperactivité, comportements stéréotypés et obsessifs). Les autres manifestations peuvent inclure: une grande réactivité à des stimuli positifs (jeu de balles, mouvements de proies potentielles comme un écureuil, un oiseau), ou analyse constante de l'environnement des menaces (étrangers et intrus sur le territoire).

    Ces stimuli peut être un bruit, un son, une voix, une odeur, une séquence d'événements connus, le mouvement d'un humain ou un objet, le mouvement d'un animal. Tout devient GROS et STIMULANT pour un hypervigilant.

    Voici quelques exemples de comportements du chien hypervigilant : balayage permanent de l'environnement à la recherche de sites, des sons, des gens, des comportements, des odeurs, ou toute autre chose qui n'est pas sans rappeler la menace ou un traumatisme. Le chien est dans un état d'alerte afin d'être certain qu'un danger n'est pas proche. L’hypervigilance peut conduire à une variété de comportements obsessionnels (tourner en rond, course de la queue, frottage sur les meubles, léchage excessif, etc), ainsi que des difficultés d'interactions sociales avec ses congénères et de relations avec les humains.

    L’hypervigilance peut être un symptôme de différents types de troubles de l'anxiété. Ces chiens auront tendance à « surréagir » à des bruits forts et inattendus ou stressent dans des environnements très encombrés ou bruyants. Ils ont souvent du mal à s'endormir ou à rester endormi. Se décrit donc comme une surveillance excessif des éléments se trouvant dans l'environnement.

    L' hypervigilance amène de l' anxiété si elle est couplée avec un manque d'habituation et de socialisation, et de l'agressivité si elle est couplée avec activités de mordants.

    Interventions à entreprendre visant à faire diminuer l'hypervigilance:

    -ne jamais travailler en immersion, car le chien se retrouvera en hypervigilance extrême;

    -éviter toutes les interventions en punition positive qui augmenteront ou apporteront un état d'anxiété;

    -faire des séances de relaxation sur un tapis ou un coussin. Le Ttouch peut être avantageusement utilisé;

    -faire apprendre le focus par le jeu;

    -entraînement à l'obéissance (marche en laisse relâchée, reste assis ou couché, trucs et finesses);

    -jeu de rapport de balle, bâton, frisbee pour ouvrir la gueule et faire diminuer le mordant;

    -dépense quotidienne énergétique et épuisante comme la course, la baignade, la recherche d'objet et d'odeur, agilité etc.;

    -donner du contrôle au chien et lui permettre des initiatives. Par exemple: entrer et sortir de la maison, initier le jeu, une promenade, une séance de caresses;

    -utiliser toutes les occasions de socialisation avec de bons chiens et avec des étrangers collaborateurs. Travailler en renforcement positif et punition négative exclusivement;

    -faire des protocoles ou des séquences d'interventions qui feront diminuer le stress du chien. Par exemple, faire entrer un étranger dans la maison quand le chien est dehors et hors de la portée de l'étranger. Faire asseoir la personne dans la maison et attendre pour faire entrer le chien qu'il se calme dehors. Ignorance du chien par l'étranger (pas de regard, pas de parole, pas d'interaction, pas de mouvements vers le chien ou de mouvements de déplacement). Offrir des gâteries ou un jouet au chien en présence de l'étranger. Laisser le chien prendre son information olfactive sur l'étranger et le laisser aller à son rythme). L'utilisation répétée de protocoles de désensibilisation tels que décrit ici, aideront le chien à s'habituer à ces événements;

    -faire porter un gilet anti-stress;

    -médication dans un cas extrême où la vie du chien et de son entourage devient dysfonctionnelle.

    La disparition complète de l'hypervigilance canine est très rare et probablement un objectif très peu réalise à court et moyen terme. Mais si on peut la faire grandement diminuer et offrir au chien et à son entourage une meilleure qualité de vie, on aura alors atteint un comportement satisfaisant pour tous.

     

    article d'origine : http://fidelecanin.over-blog.com/2016/01/l-hypervigilance-chez-le-chien.html

  • Amener son chien au bureau

    Spécialiste des nouveaux médias et du divertissement, Moment Factory est une des rares sociétés québécoises à permettre à ses employés d’emmener toutou au bureau.

    Un exemple inspirant

    Véritable fourmilière de créateurs, Moment Factory accepte les chiens dans ses locaux depuis 2006. Il a suffi qu’un de ses dirigeants se présente un matin avec son chien pour créer un agréable précédent. Aucune politique n’a été instaurée, personne ne s’est insurgé et, depuis, ces travailleurs atypiques bossent en tandem avec leurs maîtres.

    L’aménagement des lieux se prête bien à cette cohabitation parce que, à part quelques bureaux fermés, un vaste espace ouvert sert d’aire de travail. De plus, comme les heures de travail n’ont vraiment rien de convenu, c’est un arrangement qui plaît à tous.

    À l’heure actuelle, ils sont une dizaine de compagnons poilus à se pointer plus ou moins assidûment au bureau. Violaine Boucher, responsable des communications, est catégorique: «La présence des chiens diminue le niveau de stress au travail en plus de favoriser les relations entre les employés.» Souvent, un câlin à toutou se transforme en brin de jasette avec son maître!

    Selon elle, les avantages pour les employés qui ont un chien sont inestimables: ils n’ont plus à s’inquiéter du temps que le chien passe seul à la maison, surtout lorsqu’ils doivent faire des heures supplémentaires.

    article d'origine : http://fr.canoe.ca/artdevivre/animal/chiens/comportement/archives/2016/01/20160106-112040.html